L’interview vérité d’Alexine et Clémentine : ça se passe comment un stage en Inde ? en tant que fille ?

Depuis le début de notre activité, nous accueillons des stagiaires français qui nous aident en gestion de projet et dans notre développement. Pour une fois, nous avons en ce moment deux filles en stage avec nous alors que nous recevons régulièrement surtout des candidatures de garçons. On voulait donc vérifier avec elles que tout se passait bien et partager avec vous leur expérience ici. Voilà donc leur petite interview vérité :

Tu es en stage depuis 4 mois, comment te sens-tu dans ta nouvelle vie à Bangalore et à Titri ? A l’aise ? encore un peu perdue ?

Alexine : Je me sens plutôt très à l’aise, tant au bureau que plus généralement à Bangalore. L’adaptation prend forcément un petit temps parce que la culture, les relations, les habitudes sont très différentes de ce qu’on peut connaître. Mais au bout d’une ou deux semaines, le choc culturel laisse place à une vraie curiosité, l’Inde étant un pays plein de surprenants contrastes.
Clémentine : Aujourd’hui je me sens complètement à l’aise à Bangalore. J’ai adopté le mode de vie indien : les épices ne me font plus pleurer, slalomer entre les centaines de motos et voitures devient un jeu d’enfant et je suis adepte de la négociation des prix.
Concernant Titri, il n’a vraiment pas été compliqué de s’intégrer à l’équipe, le staff est très accueillant et toujours prêt à t’aider.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué depuis ton arrivée ? dans la ville ? à Titri ? dans ta relation avec les gens ?

Alexine : Je citerai principalement : la manière dont les indiens bougent leur tête (qu’on finit par adopter aussi à la longue !), les intenses négociations avec les rickshaws, le saree porté par la majorité des femmes ici, les vaches qui jouent un rôle déterminant dans la circulation, la célébration des anniversaires au bureau (la tradition veut que la personne concernée se fasse recouvrir le visage de crème) et d’Holi.
Clémentine : C’est le bruit et la foule qui m’a le plus marqué à mon arrivée à Bangalore. C’est déstabilisant parce que je ne savais plus par où regarder, les motos et voitures arrivent de partout, klaxonnent et quand il faut traverser… il faut se lancer.
Chez Titri, on travaille tous pieds-nus et ce n’est pas désagréable. C’est même plutôt drôle de voir toutes les chaussures devant l’entrée.

Que penses-tu de l’image de l’Inde actuelle en France ? Te sens-tu en insécurité ici ?

Alexine : Je pense que les médias mettent l’accent sur les aspects négatifs du pays. Bangalore est en réalité une ville très agréable où je ne me sens absolument pas en insécurité, voire même nettement plus en sécurité que dans certaines villes françaises.
Clémentine : C’est malheureux que la France relaie uniquement les infos négatives. Cela donne vraiment une image néfaste de l’Inde. Je ne me suis jamais sentie en insécurité ici et je suis même beaucoup plus à l’aise qu’en France.

Ok, mais est-ce facile d’être une fille en Inde ?

Alexine : Je dois avouer qu’au début, on se sent un peu déstabilisée par les regards. Et puis, on finit par comprendre que c’est de la simple et pure curiosité de la part des locaux, pour au final se sentir vraiment à l’aise.
Clémentine : Honnêtement, au début, il faut s’habituer aux regards des hommes, mais aussi des femmes, qui nous regardent de manière insistante. Mais cela relève uniquement de la curiosité. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup nous accostent gentiment pour nous demander d’où l’on vient, notre nom, ce que nous faisons en Inde et surtout quel est notre salaire (c’est une question très habituelle ici !).

Qu’est-ce que tu trouves le plus facile et le plus difficile dans ta relation avec le staff de Titri ?

Alexine : Le plus facile : Le staff de Titri étant très accueillant et souriant, la phase d’intégration dans l’équipe se fait en toute facilité.
Le plus difficile : La patience parfois requise. Il n’est pas toujours évident de dialoguer en anglais ou de se faire comprendre auprès de l’équipe.
Clémentine : Toute l’équipe Titri est très accessible et à l’écoute. Le seul point un peu difficile, c’est la langue. Nous échangeons en anglais et il est donc parfois compliqué de bien se comprendre, mais on y arrive toujours !

Est-ce que tu conseillerais à d’autres de venir en stage en Inde ? et pourquoi ?

Alexine : Définitivement. Je pense que c’est une expérience extrêmement enrichissante que je conseille à tout le monde. Si vous avez l’opportunité d’y vivre pendant 6 mois, sautez le pas !
Clémentine : Bien sûr ! Venir en stage en Inde est une expérience tellement enrichissante. C’est la découverte d’une culture et d’un monde professionnel différents.

Johanne B